« Le souffle des feuilles et des promesses » de Sarah McCoy

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Hallie Erminie, issue d’une famille de planteurs du Kentucky, est une jeune femme de caractère. À New York, où elle s’est mis en tête de trouver un éditeur qui publierait son premier roman, elle fait la connaissance de Post Wheeler, un journaliste célibataire et fier de l’être. Sous des abords arrogants et rustres, il est en fait d’une compagnie agréable.
Tous deux discutent à bâtons rompus de la vie culturelle new-yorkaise, bouillonnante en cette fin de XIXe siècle, et s’attachent l’un à l’autre sans oser se l’avouer. Malheureusement, quand Post part pour l’Alaska du jour au lendemain, la possibilité d’une histoire d’amour s’évanouit.
Commence alors un chassé-croisé, des États-Unis à l’Italie en passant par l’Angleterre et la France. À chacune de leurs rencontres, les sentiments des deux jeunes gens ne font que croître. Le destin les réunira-t-il enfin ?
Sarah McCoy est une romancière américaine née en 1980.
Fille de militaire, elle a déménagé toute son enfance au gré des affectations de son père. Elle a ainsi vécu en Allemagne, où elle a souvent séjourné depuis. Elle vit désormais à El Paso, au Texas, avec son mari.
Autres romans à son actif
– « Un goût de cannelle et d’espoir »
– « Un parfum d’encre et de liberté »

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Ah, ce titre, il m’a quelque peu intrigué lorsque j’ai choisi – à la va-vite, j’avoue – ce livre à la bibliothèque. Je souhaitais une lecture légère, j’ai eu une lecture légère… et le titre est resté un mystère en refermant le livre. Mais finalement, est-ce si important ? J’avoue que si, un peu quand même, pour moi en tout cas.

Le point sympathique, c’est que je n’ai eu aucun mal à visualiser l’héroïne, Hallie. Je l’ai immédiatement associée à Scarlett de « Autant en emporte le vent ». Même époque, même milieu, la demoiselle est néanmoins plus sage et, surtout, éprise d’écriture. Post en Rhett Butler ? Peut-être, bien que je ne me sois à aucun moment posé la question tant le personnage m’a si peu intrigué (oups, désolée !).

Alors, me direz-vous, ai-je, malgré ces légers bémols, apprécié ma lecture ? Eh ben oui, sinon j’aurais refermé le bouquin avant la fin !

L’histoire est agréable – mais sans grandes envolées –, le dénouement rapidement prévisible – la pauvre Sarah n’a pu faire autrement, l’histoire est véridique –. Mais il n’empêche que j’ai apprécié les péripéties de ce couple qui joue au chat et à la souris, au « je t’aime, moi non plus », autant que les incessants rappels historiques, comme la Ruée vers l’or, pour ne citer que lui.

Néanmoins, j’avoue que ma curiosité d’auteure a été bien plus attisée par l’enchaînement des événements menant cette jeune écrivaine de romances, un peu malmenée par le puritanisme américain de l’époque, à la notoriété mondiale. Ah, si nous pouvions avoir aujourd’hui des éditeurs aussi impliqués dans la promotion de nos ouvrages que ce monsieur Wheeler, nous serions tous comblés ! Mais autres temps, autres mœurs…

Bref, une lecture agréable, une écriture – et une traduction ! – fort bien maîtrisée.

Un livre qui ne me laissera pas un souvenir impérissable, mais qui a eu le mérite de me faire passer un bon moment.

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Petite citation qui, en tant qu’auteure, m’a particulièrement marquée (page 102):
« Je ne pouvais le nier: je m’étais enorgueillie de mon titre d’auteur, mais je n’avais rien fait pour le mériter, comme un enfant qui apprendrait un livre par cœur sans avoir jamais appris l’alphabet. Je ne m’étais jamais consacrée à l’étude de l’écrit.
La nuit tomba comme une enclume. Je restais là à cacher mon indignation, horrifiée. Comment n’avais-je pas vu cette évidence avant ? Ma seule lueur d’espoir venait de mon réel désir de créer, de transmettre des histoires fortes et vraies.
Je ne pouvais appeler cela ni génie ni même talent. Ces traits-là, je les avais vus chez Alice Ives, Stephen Crane et les membres du Lanthorn Club. Je n’avais pas l’étincelle du prodige. Ce que j’avais en revanche, c’était mon obstination à écrire un livre digne de l’encre dépensée. »

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