« La longue nuit: la colonie de Haute-Terre » de Pierre-Guy Laurier

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La Longue Nuit est une série en quatre volets qui s’inscrit dans la lignée de romans post-apocalyptiques tel « Malevil » de Robert Merles.
Elle décrit la fin d’une civilisation, la nôtre, qui en quelques jours va sombrer dans le chaos et l’anarchie. Au cœur de ce monde incertain et glacial, plongé dans des ténèbres permanentes, un homme et une adolescente qu’il s’est donné pour mission de protéger, vont tout mettre en œuvre pour assurer leur survie. Le danger est omniprésent. Il faut se méfier de tout et de tous, éviter les mauvaises rencontres, se protéger, apprendre à se battre. Y parviendront-ils sans perdre leur humanité ?
Un roman qui oblige le lecteur à se poser des questions. Et vous, dans quel clan seriez-vous ?

Le deuxième volet, « Les Filles du Rocher », paraîtra début novembre.

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Quel plaisir que de plonger dans cette dystopie ! L’auteur nous immerge en quelques pages dans un monde post-apocalyptique tout à fait réaliste : une catastrophe naturelle, une poignée de survivants, un climat peu clément et un paysage ravagé où tout n’est plus que ruines de notre ancienne civilisation. (Je salue au passage le travail de recherche de l’auteur.)

c’est dans ce cadre que nous découvrons Eric, le narrateur, l’anti-héro, le monsieur Tout-le-monde pas du tout préparé à ce cataclysme, qui endosse le rôle de meneur contre son gré. Il prend sous son aile Adèle, une adolescente de 15 ans fragile du fait de son jeune âge, mais qui se révèle au fil des pages rebelle et volontaire. Tous deux se retranchent dans une ferme, celle de Haute-Terre, qu’ils considèrent comme un lieu relativement propice à la suivie en milieu hostile. Car lorsque toute règle et tout sens moral ne sont plus de mise, il faut apprendre à survivre. Rejoints par une poignée d’autres survivants, le groupe se forme bon gré mal gré en une communauté disparate pour se protéger de « bandes rivales » ou tenter de créer des alliances avec d’autres moins agressives.

J’avoue que j’ai passé ma lecture à me poser cette question : qu’aurais-je fait dans la même situation ? Bon, pour moi, la réponse est évidente, j’aurai été une des premières à me faire bêtement trucider !

Mais je me suis régalée à voir l’évolution des personnages face à l’adversité, lorsqu’au final le seul leitmotiv s’avère être : c’est lui ou moi.

Donc, pour moi, un très bon moment de lecture (proche de l’addictif tant les actions s’enchaînent), un coup de cœur pour l’histoire et les personnages attachants, avec une mention spéciale pour cette belle écriture, fluide et imagée. On sent que l’auteur a potassé son sujet, il maîtrise l’art du survivalisme en mode « j’ai pas le choix, faut que je m’en sorte » !

Seul bémol, qui n’en est finalement pas un : au premier abord, je n’aimais pas la couverture aux teintes violettes, je ne la trouvais pas « vendeuse ». Mais elle prend tellement vite tout son sens que je ne peux que m’incliner face à ce choix !

Le Tome Un est ici, en ebook, sur Amazon

4 commentaires sur « « La longue nuit: la colonie de Haute-Terre » de Pierre-Guy Laurier »

  1. Merci Laureline de cette lecture et de ce retour. Pour la couv et la 4 de couv, j’avoue que ça m’e pris pas mal de temps et que j’ai demandé quelques avis. Par exemple, j’avais envisagé une carte d’état major du secteur, annotée de la main d’Eric. Une autre idée était une photo d’étagères où s’empilaient des vivres, boîtes de conserve au étiquettes détériorées, paquets de farine, bouteilles de jus de fruit cabossée, le tout dans un clair-obscur intriguant ou inquiétant, avec éventuellement une arme posée en premier plan. La première idée était compliquée à réaliser. La seconde me semblait trop réaliste…

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    1. Je suis d’accord que la couverture de ce livre n’est pas évidente à trouver, le thème étant « spécial »… D’ailleurs, je ne serais pas capable de proposer autre chose et pourtant dieu sait que j’adore fabriquer des couvertures !

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